Friday, June 30, 2006

L'imprimerie

Cette semaine, on s’est retrouvés dans une imprimerie, Armand et moi. C’est Manpower qui nous a refilé ce job (on aime bien Manpower ; la fille a l’accueil est sans aucun doute la plus belle fille de Christchurch, et du coup à force de s’y rendre tous les jours, elle a fini par nous dénicher quelque chose…).
Lundi, c’était notre premier jour. Armand avait rendez-vous à 7h du mat’ chez moi, pour qu’on aille choper un bus… Evidemment, il n’est pas venu. J’suis allé à sa caravane, j’ai frappé comme un malade à sa porte, j’ai fait sonner son portable – pas moyen de le réveiller ! ça me rendait fou, j’entendais le portable qui sonnait à l’intérieur de la roulotte, mais pour réveiller Armand il en faut bien plus !
A 7h30 il sortait de sa roulotte. « Hein ? mais qu’est-ce qui s’passe ?! quelle heure est-il ?! ».
On s’est magnés comme pas possible, mais on est arrivés là bas avec pas moins de 20 minutes de retard, pour notre premier jour…
Armand faisait équipe avec une grosse. Il ne voulait pas lui parlait d’ailleurs, car non seulement elle était grosse mais en plus elle n’avait pas l’air super marrante…
Avec Armand, on se demandait si ce n’était pas la sœur de Somerville, l’énorme pilier des Crusaders. En fin de compte, Armand a parlé à cette fille. Il s’avère que c’est la cousine de Jonah Lomu !!! Ils ont trop sympathisés ; le temps passait ainsi beaucoup plus vite pour lui…
Pour moi, chaque minute correspondait à, environ, 36 heures. Je faisais équipe avec deux bonnes femmes proches de la cinquantaine. La plus jeune (celle qui ressemblait à une mémé de 75 balais) n’arrêtait pas de parler… Elle était gentille, mais bête. Très bête et particulièrement soûlante ! Elle m’a demandé si j’étais peintre. J’ai dit non. Elle a fait, « Ah bon ? c’est bizarre, normalement tous les Français sont peintres ». Puis elle a enchaîné en disant que je devais forcément être un bon photographe, car les gens qui ne font pas de peinture sont de bons photographes. Elle m’a également demandé pourquoi la tour Eiffel s’appelait « tour Eiffel », et qu’est-ce que les gens à Paris en pensaient, de cette tour-là. Et plein d’autres questions du même genre. Quoique je réponde, elle me fixait du regard en plissant les yeux et disait, « mmmh, interesting ! ».
Heureusement, la plupart du temps elle papotait avec la femme d’en face. Là, je décrochais complètement. Et c’était pire. Car il y avait toujours une question pour moi. Ça n’arrêtait pas. « gnagnagna Austraaaaaalia ? », je ne lui faisais pas répéter mais répondais « oh, yes », et ça lui plaisait, elle disait « mmmh, interesting ! ».
Le sommet de l’absurdité a été atteint lorsqu’elle s’est retournée vers moi pour me demander si je collectionnais les dragons. La vieille d’en face a répondu avant moi, « moi non, mais mon fils oui ! ». Ce monde est fou !
This week, Armand and me, we found ourselves in a print factory. Manpower gave us that job, after we had insisted for ages to get a job...
Monday was our first day. I had told Armand to be at 7 in my house, so that we could head to the bus stop near the house. As I feared, he didn’t show up at 7... I had to go to the caravan, to wake him up... It took ages, as he couldn’t hear the knocks on the door nor his cellphone ringing next to him... We eventually arrived at the factory at 8.20, so 20 minutes late on our first day... And I hate beeing late!
Armand teamed up with a big girl. First, he didn’t want to talk to her – she didn’t look very friendly. We laughed at the fact she could be Somerville’s sister (Somerville is a big prop for the Crusaders). Finally, Armand talked to the girl, and found out she was Jonah Lomu’s cousin!!! They talked a lot together; time flew for them.
For me, it was very different. I was in a corner, with two old ladies (they were around 50, but looked like some fading 75 years old ladies). The one next to me, she was from Timaru & couldn’t stop talking. Very annoying. She was stupid. Asking stupig questions. She asked me if I was a painter, because all Frenchmen are painters! I said no. She said, “then you must be a photographer, because people who can’t paint are good at photography”. She also wanted to know why the Eiffel Tower was called “Eiffel Tower”, and what the people in France were thinking about this tower... She never stopped talking, but fortunately she spoke most of the time with the lady in front of her...
I was never listening to their conversations, that’s maybe why her questions sounded totally absurd. Highlight of the week: she asked me if I was collecting dragons. The lady in front of us answered before I could say a word, and said “I don’t, but my son does!”. Crazy world!
Jey

Saturday, June 24, 2006

La caravane


Armand avait déniché un job, il bossait sur un chantier mais ça l’a vite gonflé ; dès le second jour il a démissionné.
Laver les chiottes dans le backpacker pour avoir le droit d’y séjourner, ça aussi ça l’a rapidement saoulé ! Il a trouvé un truc bien meilleur : désormais, il dort dans une caravane en échange de deux heures de peinture par jour ! Il vit là dedans depuis plus d’une semaine, et comme il n’a pas fait beau, il n’a toujours rien foutu… Donc pour l’instant c’est tout bénef’ pour lui ! De toute façon il ne peut pas peindre ; il s’est servi de deux pots de peinture pour caler sa caravane !
Sa caravane est géniale, idéalement placée, dans le jardin de la maison à Toto et Pilar, à une centaine de mètres de ma maison et à quelques blocs du centre-ville seulement…
J’ai raté l’inauguration (pour cause de week-end à Wanaka), mais depuis j’me suis bien rattrapé ! Les apéros qu’on s’met à l’intérieur sont en train de marquer les esprits de tous les p’tits veinards qui ont eu l’occasion de boire au moins un verre dans ce magnifique capharnaüm qu’on atteint après avoir traversé l’espèce de marécage que constitue le jardin de Toto. Dans la caravane, la déco est faîte d’une boule disco, d’une raquette suspendue, de bouteilles de vins vides bien alignées au dessus du lit et de packs de bières déchirés.
Avant de boire un verre, il faut aller en emprunter chez les voisins… Y a pas l’eau courante – pareil faut aller chez les voisins pour se servir un Ricard… En ce qui concerne les toilettes, Armand a décrété (et ce dès le premier soir) que ce serait tout autour de la caravane (ce qui ne satisfait vraisemblablement pas les Français pas bons dont la maison juxtapose la caravane !). La musique crache de la vieille radio qu’Armand a chouré dans la maison qu’il partageait avec moi (je m’en tape, j’écoute uniquement la musique de mon ordi). « Caravane » de Raphaël est en train de devenir l’hymne officiel de ces soirées de folie. La chanson a beau être triste, on ne peut s’empêcher de reprendre en cœur « je suis né dans cette caravane », et quand on entonne ça à tue-tête ça ne manque pas de gaieté !
Le top du top dans cette caravane, c’est de voir au milieu de tout ce bazar et cette poussière les costards et les cravates d’Armand, soigneusement suspendus sur un cintre…
La caravane a déjà ses habitués. Guillaume le Savoyard est toujours le premier sur place, et c’est beau jeu car il se ramène toujours avec un pack ou une bouteille de rouge. Moi aussi je contribue au réapprovisionnement, à coups de vin blanc et de bières blondes. Heureusement d’ailleurs qu’Armand peut compter sur Guillaume et moi, car lui depuis fort longtemps n’a plus les moyens de s’acheter la moindre bouteille. Dan, mon coloc’ anglais, est lui aussi devenu un fan de ces apéros caravane. Hier, il s’est mis une race d’anthologie (le pauvre il n’arrivait plus à sortir de la « prison », et ce après s’être pris plusieurs mayas dans la gueule en début de soirée !), et ce matin je l’ai vu sur son vélo (il est facteur) zigzaguant comme pas possible et balançant les lettres en vrac… Franchement énorme le Dan !
Les filles aussi apprécient la caravane, une caravane qui s’affirme peu à peu comme l’endroit en vogue de Christchurch… C’est ainsi que Marijn (la Hollandaise qui se trouvait dans la caisse au moment du crash), pour son unique soirée à Christchurch a décidé de se lancer un apéro caravane, et que Mira, notre dernière recrue (une Allemande bien mignonne), est venue dans la caravane pour sa première sortie avec nous ! Sophia, Mia et Mona, n’en parlons pas, ce sont déjà de vieilles habituées !
Robyn, la proprio (qui possède également pas mal de maisons à Christchurch), a dit à Armand qu’il pourrait louer une chambre dans une ‘vraie’ maison quand il aura fini sa peinture. Il a refusé, et négocie actuellement la location de la caravane. Il compte en effet bien passer tout l’hiver dans cette caravane ! Je le comprends.

Armand had a job, he was working as a labourer, but he didn’t like it so he quit. Furthermore, he didn’t like cleaning the backpacker where he had to work in exchange of a bed, so he left. And he found a much better place: it’s a caravan, where he can stay as long as he does 2 hours of painting every day... The weather has been bad, so he didn’t paint so far, but he didn’t wait before having his first parties in the caravan!
It’s so cool! We have to cross some mud before we reach the caravan, whose inside is the biggest mess ever! But it’s well decorated, with a disco ball & heaps of empty bottles of wine...
There’s a few funny facts to know before going there: in order to have a drink, we have to go first to his neighbours’ house to borrow a glass. The same with water: Armand doesn’t have water so we have to go in the kitchen of the house next to the caravan to have some... For the toilets, we could use the ones in the neighbours’ house, but Armand said on the first night that toilets will be anywhere around the caravan (the neighbours aren’t happy with that...).
People who have been here already love this place. Guillaume, the French guy from Savoy & me are always ready to bring a bottle of wine or a pack of beers in his caravan.
Dan, my English flatmate, has also become a fan of those caravan parties! Yesterday, he left quite late, when he was totally pissed, whereas he had to wake up at 5.30 to deliver the mail... I saw him this morning, he was on his bike, doing zig-zag and randomly throwing away the letters...
Girls love this place as well: indeed, parties in the caravan are more & more popular, it’s the kind of parties not to be missed! For example, Marijn (the Dutch girl who was in the car with me when we crashed) enjoyed a little party in the caravan for her only evening in Christchurch, while Mira (a German girl we met a couple of days ago) went to the caravan for her first party with us!
Needless to talk about Sophia, Mia & Mona: they’re there almost every sinlge day!
The owner of the caravan (also owner of a couple of houses in Christchurch) asked Armand if he wished to rent a room in a ‘normal’ house after the painting is done. But he refused; he wants to rent the caravan afterwards! & spend the whole winter in it. I understand him, hehe
Jey

Wednesday, June 21, 2006

Car crash in Central Otago !

J’aurais très bien pu intituler ce post « miracle en Central Otago », suite au spectaculaire accident dont on est sorti indemne dimanche soir !
Comme la route principale entre Wanaka (où j’avais passé le week-end) et Christchurch était fermée à cause de la neige, on a dû faire un grand détour pour rentrer, traversant au passage les vastes plaines enneigées au cœur de l’Otago.
Colette (une Equatorienne de 28 ans, d’origine française) conduisait la voiture, une voiture que sa coloc’ lui avait gentiment prêtée pour le week-end…
A l’arrière se trouvait Marijn, une Hollandaise de 19 ans qu’on avait embarqué après qu’elle ait lu l’annonce que Colette avait laissée dans un backpacker de Wanaka, une annonce qui visait à savoir si des personnes étaient prêtes à partager les frais d’essence pour aller à Christchurch…
Au moment de l’accident, donc, Colette était au volant. J’avais conduit au début du trajet, mais la cuite et la fatigue de la veille m’avaient forcé à renoncer…
Colette, qui n’était pas habituée à rouler avec un temps pareil, était prudente, mais les conditions climatiques se sont dégradées à une vitesse ahurissante : soudain, la température a chuté, la chaussée était hyper glissante, et il s’était mis à neiger tellement fort que la visibilité était devenue extrêmement faible (d'autant plus que la nuit était tombée depuis un petit moment déjà).
C’est vers 19 heures que Colette a crié « merde, je perds le contrôle !! ». Grosse montée d’adrénaline. Le Space Mountain d’Euro Disney peut aller se rhabiller ! Deux 360° et un tonneau plus tard, on s’est retrouvés au bord d’un ruisseau, peut-être 10 mètres en contrebas de la route…
Je le répète : c’est un miracle ! Pas une égratignure, mis à part quelques bosses et des bleus pour chacun d’entre-nous… La voiture, en revanche, elle a morflée ! Là, j’peux pas dire « pas d’éraflure ! ». C’est simple, la voiture ressemblait à une cannette de coca qu’on aurait écrasée en appuyant fort avec un pied…
On est sorti du véhicule, euh, excusez moi, de la boîte de conserve, en ayant strictement aucune idée de l’endroit où l’on se trouvait… Evidemment, nos téléphones portables ne captaient pas, et nos jambes s’enfonçaient dans la neige… Il faisait froid, très froid…
Nouveau miracle : sur cette route que personne n’emprunte, encore moins dans de telles conditions, on n’a même pas attendu cinq minutes avant qu’une voiture nous repère et s’arrête…
C’était un couple de paysans. Des gens d’une gentillesse inouïe ! Ils nous ont pris, nous ont conduit chez eux et nous ont hébergés…
C’était trop bon, j’avais l’impression de revivre la scène des Bronzés quand ils se retrouvent chez les montagnards…
(à partir de maintenant, si vous vous trouvez en compagnie de Fredo, demandez lui qu’il vous lise les dialogues qui suivent – je suis sûr qu’il vous fera à la perfection l’accent qu’avaient ces paysans là !)…
La femme nous a dit : « boudiou ! Après un accident pareil, bah faut manger ! ça vous f’ra du bien, un bon p’tit repas ! ». Et là, elle a ouvert un sachet en plastique contenant des vieilles saucisses fumées faîtes maison, honnêtement j’préfère pas savoir ce qu’y’avait dedans, puis elle a sorti du placard des boites de conserves comprenant des spaghettis/sauce tomate absolument dégueulasses (demandez à Pécanio, il voit très bien de quoi il s’agit !). Deux minutes plus tard, le dîner était prêt…
Tous à table, les trois accidentés et les deux paysans. J’ai voulu savoir où l’on se trouvait. Le type m’a expliqué : « Ah bah c’est pas compliqué ! Ici, c’est l’Central Otago. Là, on appartient à la commune de Kyeburn ! Le patelin le plus proche est à vingt bornes ! Par cont’, faut rouler un peu plus pour aller à la ville : Ranfurly est à 40 bornes ! Z’avez d’la chance, à la ville, on y va une fois par mois, pour faire les courses, et là, bah justement, bah on y revenait ! ».
Le type, un gros bonhomme à moitié chauve d’une cinquantaine d’années avec un accent incompréhensible, nous a également parlé de ses deux passions : la chasse et le curling. « Lundi, j’ai un tournoi de curling… si ça vous tente de rester un peu plus longtemps à Kyeburn, vous devriez venir ! C’est tellement passionnant le curling ! »
Puis le paysan nous a demandé si on voulait boire quelque chose. « Vous voulez pas un p’tit verre de rhum ?! un bon p’tit verre de rhum, ça va vous r’quinquer ! ».
Chez les paysans, le portable non plus ne marchait pas… (« Oh c’est pas compliqué !, m’a dit le paysan, nous aussi on a l’portable ! Suffit d’aller sur la Grand’route, vous marchez même pas 300 mètres, z’allez jusqu’au panneau là bas, et pis là bas, eh ben ça capte ! »).
Le matin, on a dû se réveiller aux aurores : les paysans aller nourrir les vaches et les moutons. Ils nous ont ramené jusqu’à la voiture, afin qu’on récupère les affaires qu’on avait laissées à l’intérieur, puis nos chemins se sont séparés…
Je ne pourrais jamais décrire la beauté du paysage ce matin-là… J’ai pris des photos, mais elles ne retranscrivent en aucun cas le silence, la paix, le bien-être, et l’harmonie que nous réservait le Central Otago en ce lundi matin… C’était une vision féerique ; le soleil venait de se lever au dessus de ces vastes collines enneigées, le ciel était teinté de rose et de bleu, et l’on sentait que pas une âme n’habitait à des kilomètres à la ronde… Une jolie route verglacée traversait ces collines, unique signe d’humanité dans ce coin retranché de la planète… Des traces de pneu sur le bas-côté indiquaient qu’une voiture avait décidé de périr ici… Et l'on était là, les deux paysans et nous trois, à se demander comment on pourrait descendre jusqu'à la voiture au milieu de toute cette neige...
A aucun moment durant l’accident je n’ai eu peur de mourir, en revanche, je ne me suis jamais senti aussi proche du paradis qu’en ce lundi matin !
Je suis rentré en stop avec Marijn, tandis que Colette restait un peu plus longtemps sur place afin de régler certains détails pour l’assurance… Trois étapes furent nécessaires pour rallier Christchurch : la première de Kyeburn à Palmerston au nord de Dunedin avec une pauvre femme qui conduisait son gamin à l’hôpital, puis Palmerston-Oamaru avec un vieux gars d’Invercargill qui puait l’alcool à 10 heures du mat’ et auquel il restait deux dents, et enfin Oamaru-Christchurch en compagnie d’un type dépressif qui venait de se faire larguer par sa femme et dont la voiture ressemblait à une porcherie ambulante (j’étais sur la banquette arrière, au milieu d’une dizaine de frites mc do asséchées, de couches bébé usagées, d’un four micro-ondes, d’une canne à pêche, d’une maxi bouteille de coca, d’un frisbee et des quinze derniers exemplaires du « Otago Daily Times » pliées à la page « offres d’emploi »).
On est arrivés sains et saufs à Christchurch… Vraiment !
I could have called this post « Miracle in Central Otago ! », after the spectacular crash I had on Sunday evening, somewhere in Central Otago! I was in a car with Colette, a friendly Ecuadorian girl (28) who came to New Zealand by boat from the Galapagos Islands, and Marijn, a very nice 19 years old dutch girl. The crash was spectacular, but fortunately, none of us was injured!
Colette was driving the car she had borrowed from her flatmate. We were coming back from Wanaka, where I spent the week-end... The main road to Christchurch was closed, due to the snow that had fallen during the day, so we had to take another road, crossing on our way the huge snowy hills from Central Otago...
I drove at the beginning, but couldn’t keep driving as I was too tired from the previous nights (it had been impossible to sleep in my backpacker, with two people snoring all night long...). So Colette was driving, even though she wasn’t used to drive in such conditions... Actually, the weather was quite ok when she substituted me as the driver... But suddenly, the conditions worsened: the temperature fell down, it started to snow heavily, and the road began to be very slippery...
It was almost 7 pm when she screamed “I’m losing control of the car!”. Then, it went very fast. A few seconds later, we were 10 metres below the road level, after having done two 360° and one flip! We landed next to a stream, in the middle of nowhere... And it was dark & cold, and our cell phone didn’t work...
Fortunately, another car took this road on that evening... The car stopped; it was a couple of farmers. They rescued us, driving us back to their house, feeding us & offering us a roof to spend the night... They were utterly friendly, although I couldn’t understand at all what the farmer was saying when he was talking... His accent was indeed one of the worst I had ever heard, but I could understand that his two passions were hunting & curling...
On the next morning (very early beacuse the farmers had to feed their animals), they drove us to the place where the accident happened, so that we could take the stuff we had forgotten in the car...
I could never describe the beauty & the harmony of the landscapes on that Monday morning... It was so peaceful, so silent, so beautiful! The sun was rising above the infinite Central Otago hills, all of them were covered in snow, and we were there, the three of us & the farmers, standing in the middle of an icy road that no one would drive on, watching through the pink & blue light emerging from the clouds a car that had crashed the night before... That vision was extraordinary; totally surrealistic...
Never during the accident did I think about death. Nevertheless, I never felt that close to paradise than during the early hours of that Monday morning!
Then our ways seperated. I came back with Marijn, by hitch-hiking. Three stages were necessary: first, from the accident to Palmerston (north of Dunedin), with a poor woman whom son needed to go to the hospital once a month, then from Palmerston to Oamaru with an ex-alcoholic from Invercargill who had two teeth left, and finally from Oamaru to Christchurch with a depressed man whom wife just broke up with him... He was almost crying & sending text messages while driving, and I can’t remember how many times Marijn & I had to say “watch out!” to the guy...
We arrived safe in Christchurch. Really!
Jey

Tuesday, June 13, 2006

Armand, à nouveau sans domicile fixe !


A 10 heures du mat’, la vieille grosse rabougrie s’est ramenée dans la maison. Elle tirait la gueule des mauvais jours (autrement dit, elle tirait sa sale gueule habituelle). Armand en l’entendant entrer s’était planqué derrière l’évier, mais la vieille l’a vite serré. « Armand, je veux que vous quittiez les lieux avant 10 heures, demain matin! ». Armand : « ok ». Il le savait très bien qu'elle ne voudrait plus de lui, et de toute façon il ne pouvait pas rester un jour de plus dans la mesure où il n'avait pas de quoi la payer.
Puis la vieille pointe le doigt vers moi, toujours avec son regard vitreux, et me balance : « et à cause de vous, j’ai perdu deux locataires ! à cause de vous, l’appartement est crade, ils me l’ont dit ! ». Moi : « ok ».
J’ai accompagné Armand ce matin, traversant Christchurch de long en large, à la recherche d’un nouveau logement… Il s’est fait tous les backpackers, leur demandant s’il n’était pas possible de dormir gratos en échange d’un peu travail quotidien… Base Backpacker sur Catherdral Square a accepté le deal. A partir de demain, il sera donc là bas. C’est bien placé en plus, juste à côté d’un pub qui retransmet tous les matchs de la Coupe du Monde de foot…
(Oh, d’ailleurs, le premier match de l’équipe de France, c’est cette nuit pour nous ! à 4 heures… Le Savoyard va passer à la maison, on va se mettre une mine en attendant le coup d’envoi, puis on ira rejoindre Manu et Sophia à l’Holy Grail !)
On a continué à chercher du boulot, toujours en vain ; on est même passé à l’Alliance française pour savoir s’ils n’avaient pas quelques tuyaux à nous refiler…
On a intérêt à vite en trouver un. Moi ça va plus ou moins car j’ai reçu un peu d’argent pour mon anniversaire, mais pour Armand, le temps presse, d’autant plus qu’il est couvert de dettes ! A propos, la meuf à qui il doit 200$ pour la bouteille de vin (je croyais que c’était l’une des Malaisiennes mais en fait c’est une amie à elles, une Française) s’acharne par tous les moyens possibles pour le contacter (téléphone, internet, ses amis, etc.), afin qu’il la rembourse… Sur son dernier e-mail, la meuf a l’air bien en colère… Armand lui a sorti un gros mytho, genre il a fait une demande de virement, bizarre qu’elle ne l’ait pas reçu… Hehe on verra bien comment ça va se finir tout ça…
10 am, the fat old lady came, she told Armand “I want you to leave this place by 10 am tomorrow!”. Then she looked at me and said “and because of you, I lost two flatmates! They told me you never wash your dishes!”. They left, nobody liked them, Daniel & the English girl would agree with me, so “Fuck you fat old lady”. Today, Armand entered in every Backpacker he could find to know if I could have a bed for free, in exchange of a couple of hours working every day... Base Backpacker on Cathedral Square accepted the deal, so that’s where he’ll land tomorrow morning! Then we kept looking for a job, without success... We need one as soon as possible – for me it’s not that urgent as I received some money for my birthday, but for Armand, it has to be very soon since he’s got heaps of debts! By the way, the girl whom he owes 200$ (for the bottle of wine) is more & more angry at him... Her last e-mail is very clear: he must pay her back now! But he doesn’t have a single penny on his bank account, so she’ll have to wait... like anyone else... Jey

Christchurch sous la neige !


Grosse surprise hier matin au réveil ! En écartant les rideaux, j’ai aperçu de la neige de partout…
Armand lui ne s’est pas réveillé. Il devait être dans les bureaux à 7 heures mais n’a jamais entendu son réveil. Sarah « Connor » (la manager de Zenith Promotions) lui a laissé un message. Il est viré.
Du coup, on a retrouvé le Savoyard en ville, il faisait un froid démentiel, et après avoir balancé quelques boules de neige à un groupe de touristes japonais qui se délectaient de voir l’Arts Center sous la neige, on s’est posés dans un bar – le Dux de Lux – où la finale de Roland Garros était rediffusée (finale qu’on n’avait pu voir en direct pour cause de retransmission nocturne de ce côté ci du globe).
PS pour Guillaume : note dans ton calepin la Blueberry Brown, elle est excellente ! Et la Nor’Wester Dark également ;)
Big surprise yesterday morning morning: when I woke up, I could see nothing through the window but snow!
Armand didn't wake up. He had to work at 7 am, but never heard his alarm clock.. The manager of Zenith Promotions sent a message to him. He's fired.
So, in the afternoon, we meet up with the French guy from Savoy, and, after having thrown heaps of snow balls to some japanese tourists taking pictures of the Arts Center covered by snow, we sat down in a pub - the Dux de Lux - and drank some beers while watching the replay of the Roland Garros final...
We'll find a job next time...
Jey

Monday, June 12, 2006

Beautiful New Zealand (part II)


Jade Stadium, after the Super 14 final

Marlboorough vineyards

Cathedral in Christchurch

Kaikoura

Pub in Christchurch

Beautiful New Zealand (part I)

Voilà quelques photos prises dans l'île du Nord, durant notre petit périple avec Pécanio... Jusqu'à présent, on n'a pas trouvé le temps de foutre beaucoup de photos sur le blog (le temps qu'ça charge on aurait l'temps d'aller chasser des kangourous en Australie !), mais j'espère que vous pourrez vous rendre compte de la beauté de ce pays à travers ces quelques photos...
Here are some pics taken in the north island during our little road trip with Pecanio... We couldn't put lots of pictures until now because it takes too much time, but I hope you'll appreciate how beautiful this country is through those few pics...
Jey

Cable car, Wellington

Mount Taranaki, New Plymouth

Marlborough Sounds

Surfers in Raglan

Wellington

Sunday, June 11, 2006

Ils ont craqué !

Ça, c’est très bon : le couple des pas bons s’en va demain ! Ils devaient rester au moins un mois dans cette maison, ils n’auront finalement tenu qu’une semaine et des poussières !
Ils se sont plaints à la vieille grosse proprio, apparemment la cuisine serait trop crade et trop mal rangé…
L’un des principaux artisans de ce départ anticipé, c’est Armand, qui je le rappelle n’a toujours pas payé son loyer ! Et ça, c’est vraiment trop bon !
Ok, moi aussi j’ai mis ma main à la pâte dans ce gros bazar qu’est devenu la cuisine, mais au moins, moi j’suis en règle vis-à-vis de la grosse vieille rabougrie…
Bon, j’vais profiter de ce post pour vous dire qu’Armand a été à deux doigts de se faire virer dès le deuxième jour de son nouveau job, car ils ont moyennement apprécié de le voir arriver samedi matin avec une demi-heure de retard, les cheveux tout ébouriffés, mal rasé, une tâche de vin sur le costard et puant l’alcool… Faut dire, on s’en était mis une belle le vendredi !
Hier, grosse soirée : match des All Blacks au Werner’s avec toute la clique (Armand, Sophia, Guillaume le Savoyard, deux copines à lui, Mia… y a même Manu et sa copine qui sont passés), puis anniversaire de Mona la Suédoise chez elle (où l’on a retrouvé la Japonaise qui ne s’assoit jamais et Mio, la flatmate coréenne de Mona & Mia), avant de terminer à l’Iconic, après une énième tentative avortée pour entrer au Boogie Nights (le Savoyard insiste depuis des années pour qu’on aille là bas, mais il est hors de question que je mette les pieds dans une boîte pareille – et ça tombe bien car la queue monstrueuse à l’entrée représente un infaillible prétexte pour démotiver le reste de la troupe qui serait éventuellement tenté par le Boogie).
Daniel samedi ne nous a pas suivi… Il a passé le week-end à scruter les offres d’emploi dans le journal. Lui va se faire virer de la poste dès demain ; il a fini la soirée avec nous vendredi, et ne s’est jamais réveillé pour aller livrer le courrier le lendemain matin… Ce n’était pas la première fois ; là c’était la fois de trop…
It’s fantastic : the couple we don’t like is moving out tomorrow ! They complained to the fat old landlord about the mess in the kitchen. That’s the official reason why they’re going to leave. But we know they hate us. They capitulated. Cold war’s over; we won.
It’s awesome: they leaves partly because of Armand, whereas he hasn’t pay his rent yet! I’m also responsible for the fucking dirty mess in the kitchen, but at least, I owe nothing to the fat old landlord!
Speaking about Armand, I’ll add that he was very close to be fired on the second day of his new job: indeed, they didn’t really appreciate to see him arrive half an hour late on Saturday morning, with a stain of wine on his shirt, unshaved, & smelling alcohol...
Jey

Friday, June 09, 2006

Chalet, guerre froide et voiture électrique à double pare-chocs


Un truc qu’est bon, c’est qu’ici on se croirait dans un chalet à la montagne. Dès qu’on franchit le seuil, on ne voit plus que du bois, il fait un froid de canard, toutes les chaussures sont posées devant la porte d’entrée, et des gros manteaux sont suspendues. L’escalier – en bois – craque dès qu’un gars descend… Franchement, parfois j’ai l’impression de louer une maison dans les alpes avec mes amis, sauf que là, ben nos colocs… c’est pas des bons !
Mis à part Armand, bien entendu, et Daniel l’Anglais. Daniel, lui, il est carrément énorme. Quand il parle on ne comprend rien, il a un de ces accents limite gallois complètement incompréhensibles, donc forcément ça limite les conversations, mais on sent qu’on est sur la même longueurs d’onde. On rigole pour les mêmes conneries quand la télé est allumée, et quand on décapsule des bières, il attend toujours pour trinquer. De plus, nos aventures rocambolesques pour trouver un job, ça le fait marrer autant que nous. Tous les soirs, il se met une bouteille de rouge, alors que le lendemain il enfourche son vélo sur les coups de 5h30 pour aller distribuer le courrier… Il boit pas mal de bières également ; quand on n’en a plus, il nous en propose et vice-versa. Lui, il fait chier personne, mais il n’est pas neutre non plus : il s’est rangé dans notre camp dans la guerre froide qui nous oppose à ce couple d’imbéciles qui s’est installé récemment.
La fille, on sait qu’elle est belge. Le premier jour, en effet, elle a daigné nous parler. En revanche, lui, on ne sait pas. Motus et bouche cousue. En même temps, on ne le saura jamais et on ne veut pas le savoir ! Quand ils rentrent dans la pièce principale pour aller se faire à manger – ils se font toujours de bons gueuletons, qu’ils savourent enfermés à quatre verrous dans leur chambre – y a un vent glacial qui les accompagne… Au début, on disait « hi », mais y avait pas d’écho, alors on a vite laissé tomber… Je pense qu’ils craquent devant le bordel qu’est devenu cette jolie petite maison : je pense que ça doit les agacer de voir tout ce tas de journaux et de vieilles pages à moitié déchirées qui sont éparpillés dans tout le salon (le canapé est grand un journal déplié). Le papier jaunit tellement qu’on dirait la collection intégrale du Midi Olympique, mais le couple d’imbéciles n’ose rien jeter car on ils ont compris qu’on cherchait un boulot et que quelque part au milieu de ces pages écornées devait bien se trouver l’annonce du job ultime. Y a des cannettes de bière vides qui traînent de partout, dans la cuisine, sur la table basse, par terre, sur la télé, derrière le canapé, entre deux bouquins sur la bibliothèque, et même dans le bac où on fout les journaux que l’on souhaite garder (en effet, il y a des journaux qu’on a volontairement mis de côté, en attendant de les consulter et de les re-balancer dans un environnement plus naturel pour eux, à savoir sur le canapé après les avoir froissés et parcourus vite fait) etc… L’évier lui est plein à craquer – y a même des pâtes qui sont collées à la paroi de celui-ci, et ce depuis des lustres (les pâtes, c’est nous. On ne mange plus que ça, ou alors du riz ou des patates). Disons que Daniel, Armand et moi, on ne se bouscule pas trop pour faire la vaisselle. On pourrait se servir du lave-vaisselle, mais le truc c’est qu’on ne sait plus vraiment ce qui est propre et ce qui ne l’est pas à l’intérieur. Même la femme de ménage qui vient deux fois par semaine a lâché l’affaire.
A Daniel, on ne lui a jamais parlé du couple, on se disait que peut-être lui les aimait bien, mais un jour, après qu’ils aient quitté les lieux, Daniel s’est retourné vers nous, un verre de rouge à la main, et a mimé un truc du genre « nan mais eux ils sont pas bien !! ». Depuis, on sait que Daniel est dans notre camp. Il est des nôtres.
Reste à savoir ce qu’il en est de sa compatriote. Ouais, y a une Anglaise qui vit ici. Elle, je pense qu’elle est complètement neutre et qu’elle s’en fout totalement de ces histoires de colocs. Elle, tout ce qui l’intéresse, c’est les chevaux. Tous les matins, elle part vers 6 heures pour aller s’occuper de chevaux je n’sais où. En fait, Jo l’Anglaise on ne la voit jamais. Mais bon, elle nous a fait plutôt bonne impression jusqu’à présent.
Une autre personne insaisissable (dans un autre registre), c’est Armand. La vieille grosse rabougrie en charge des lieux aimerait bien le serrer pour qu’il paie son loyer. 280$ à payer ; l’ultimatum était fixé à mercredi. On est vendredi, elle n’a toujours pas réussi à le voir. On est vendredi, il n’a toujours pas le moindre dollar sur son compte… Mais il devrait vite renflouer ses caisses : en effet, il a trouvé un job. Du porte à porte. Payé à la commission. C’est pas gagné, mais la première semaine, il sera en équipe avec un vieux d’la vieille qui sera là pour le former, et ils partageront les commissions. Armand devrait facilement se faire au moins 350$ dans la semaine à venir, sans trop se bouger le cul. Après il pourra démissionner et trouver autre chose…
J’ai failli faire ce boulot-là moi aussi, mais la journée d’observation m’a vite refroidi : toute la journée, il s’agit de se trimballer une grosse boîte comprenant une voiture électrique à double pare-chocs qui rebondit quand elle percute un mur ainsi qu’un énorme sac de sport à roulettes rempli de cadres photos en verre incassable, de livres de coloriages Walt-Disney et de pull-over au rabais car le drapeau néo-zélandais a été cousu à l’envers… Et il faut essayer de vendre ça à tous les commerces et les bureaux qui se trouvent dans un quartier donné : antiquaires, librairies, sex-shops, banques, épiceries, boucherie, magasins de disques, bars ou boîtes d’audit : tout le monde y passe. Armand vient de m’envoyer un texto : il est sur une montagne et ressort d’une poissonnerie. Apparemment il ne touchera pas d’argent avant une semaine…
Pas pour moi ce job-là ! Pas pour Armand non plus ! Mais lui n’a guère eu le choix : il doit absolument payer la vieille grosse rabougrie avant qu’elle ne le vire.
I’ll tell you how life in our house is.
We don’t really like our flatmates, except Daniel the English guy. Jo, the English girl, seems to be nice but we never see her; she must be too busy with the horses she’s taking care of.
Daniel is a great flatmate. Although we don’t catch a word when he speaks (he has one of those weird southwestern brit accents, sounding almost welsch), there’s no doubt we understand each other. We laugh at the same crap when TV’s on, and we enjoy drinking wine or beer at the same time. By the way, he’s really cool because when we don’t have any more beers, he’s ready to offer one of his to us. We’re nice toward him as well: we let him use my computer or Armand’s so that he could check his e-mails.
He drinks a lot: every night he opens & ends up a bottle of red wine, whereas he wakes up every morning at 5 to deliver the mail! He’s very quiet, not aggressive at all, but it’s good to know that he’s with us in the cold war that has begun between us & the new couple.
Things were actually good until the couple moved in last week. They never talk, and never reply when we say “hi”.
The girl’s from Belgium. Indeed she spoke once – on the very first day. The guy, we don’t know. We’ll never know. We don’t want to know! We don’t really know where that cold atmosphere comes from. In my opinion, it’s due to the state of the house. It’s become a porks’ house. Old newspapers are all over the place, especially on top of the couch, there are empty cans of beers almost everywhere, from the top of the TV to the bottom of the books shelves, and the sink’s full & dirty (& heaps of pastas stick to the wall).
With the fat old landlord, things are a bit different. It’s maybe not a cold war, but we avoid her as much as possible. Armand avoids her because he still owes her 280$, an amount of money he should have given to her prior to Wednesday, and I avoid her because I don’t want to see her face – she’s fat, old, ugly & unfriendly.
Armand should be able to pay her soon, since he found a job: he’s doing door to door as a salesman. I went to the observation day like him, but didn’t want to do this: we have to carry a big box containing a remote control car & a huge sports bags full of random products in order to sell them to businesses. In the sports bar, there’s a few Walt Disney stencil books, some hoodies with the NZ flag upside down and heaps of photo frames made of unbreakable glass... And we have to enter in every bank, butchery, bakery, bar, sex-shop, bookstore, party pills store, & stuff like that in a given area... This job’s definately not for me! This job’s not for Armand, but he couldn’t refuse since he absolutely needs some cash as soon as possible to pay the fat old landlord!
Jey

Birthday party... No party!

Tous ceux qui s’attendaient au récit d’une soirée de folie le lendemain de mon anniversaire seront amplement déçus : il n’y a tout simplement pas eu de soirée mardi soir, pour mes 26 ans !
La raison principale, c’est que tous nos colocs (Daniel et Jo les Anglais, ainsi qu’un couple Kiwi/belge complètement pas fun) bosse aux aurores… Faire une fête en semaine s’avère donc être un truc impossible…
On aurait pu sortir boire un verre, mais d’une, Christchurch en dehors du jeudi/vendredi/samedi, c’est mort, et de deux, Armand n’a plus un rond (il n’avait même pas de quoi payer les 2,20$ nécessaires pour faire des photocopies de son CV, alors imaginez, commander une bière dans un bar !). Etant donné que moi j’suis pas très large non plus, je n’peux pas vraiment l’avancer…
On s’est tout de même mis une belle race, Armand et moi ce soir-là. On n’a pas tous les jours 26 ans ! Le soir, j’ai ramené un pack de Lion Red et une bouteille de sauvignon blanc, et on s’est mis ça devant un bon repas (des spaghettis ketchup, à vrai dire c’est tout ce qui nous restait dans le placard et le frigo). Daniel a également participé à la fête ; je lui ai offert deux bières. Ah, et on a vidé le Ricard aussi.
Le lendemain, on avait rendez vous pour un entretien d’embauche (une embrouille à la DSP group)…
Those of you who were waiting for the story telling of a huge birthday party will be disappointed : we did nothing for my 26th birthday!
The main reason is that our flatmates (Daniel & Jo from England, and a couple – the guy’s a Kiwi, the girl’s from Belgium) must go to bed very early as the get up every day at 5 or 6 to go to work... So, organising a big party during the weel is mission impossible!
We couldn’t go out neither: first of all, Christchurch looks like a dead city from Sunday to Thursday, and secondly, Armand’s got no more money (he couldn’t afford the 2,20$ to do some photocopies of his CV, so no way for him to order a beer in a bar!) & I was unable to pay him lots of shots in a bar...
Nevertheless, I had money enough to bring back to the house a pack of Lion Red & a bottle of wine... Daniel drank a bit with us, then went to bed, so Armand & me finished off the wine while watching a sound-less TV & eating our excellent dinner (spaghettis with ketchup is all we had in the kitchen)... Oh, and we emptied the bottom of the bottle of Ricard as well...
Maybe that’s why I had a kind of headache this morning... Needless to say Armand & me weren’t very fit when we arrived in the office of Zenith Promotions for a job interview...
Jey

Saturday, June 03, 2006

Tour des bars à Christchurch...

Quand on n’a plus d’argent et qu’on doit se réveiller tôt pour partir à la recherche d’un boulot, qu’est-ce qu’on fait ? On fait la fête jusqu’à pas d’heure, on boit comme des trous et on n’entend pas le réveil !
Soirée de folie hier soir à Christchurch, avec un Armand déchaîné, un Armand comme je l’avais rarement vu !
Ça avait commencé par un apéro tranquille à la maison, avec Sophia, Guillaume le Savoyard (un gars bien fêtard lui aussi), et Mia, la géniale Canadienne. Une fois les provisions d’alcool réduites à néant, on s’est dirigés vers l’ancien appartement de Mia où des Sud-Américains s’étaient réunis pour une petite soirée… Après avoir bus une bière là bas, on a motivés Mia et le Savoyard pour nous suivre dans les bars de la ville… D’abord le Sullivans où Armand – qui d’ordinaire déteste danser – s’est lancé dans une incroyable danse des canards, puis le Mickey Finn où Armand (motivé comme jamais pour bosser !) s’est mis à nettoyer bénévolement les vitres et les tables du bar, et enfin un bar sur Oxford Terrace où l’on a dansé jusqu’au bout de la nuit…
Au cours de la soirée, Armand a eu le temps de pisser en plein milieu du Latimer Square, de se manger un poteau sur Manchester street, de se faire pote avec le videur du Sullivans, de courser un conducteur de moto-crottes sur High street pour savoir si la ville embauchait, et de se prendre un œuf sur le chemin du retour…
Mon compte bancaire a pris cher la nuit dernière, car j’ai avancé quelques bières à Armand, mais peu importe, c’était tellement énorme comme soirée ! On a fini vers 5 heures du mat’ chez Mia, où Armand s’est emparé du VTT de l’une des flatmates pour se faire un tour des lieux, enfonçant tout sur son passage…
Aujourd’hui, on s’est mis en route vers 14h, on a postulé à pas mal d’endroits différents, puis on est rentrés histoire d’être prêts pour ce soir : Sophia organise une soirée crêpes chez elle, il nous fallait donc acheter quelques bières… Là, on revient du Countdown (le supermarché le plus fabuleux de Christchurch…) où l’on s’est pris un pack chacun de 16 CD Draught ! (il ne restait plus que deux packs à ce prix là : 13,95$ les 16, tarif imbattable, on a sauté sur l’occase !). Résultat des courses : Armand n’a plus que 4$ sur son compte, et moi tout juste de quoi payer les 2 prochaines semaines de loyer… ça devient tendu, va falloir trouver quelque chose, et vite !
Jey

Friday, June 02, 2006

Back Home, Back to Nissa la Bella

Héhé! Voilà je suis rentré à la mayoun...J'ai quitté Aoteaora ( ou le pays du long nuage blanc)... j'ai presque pleuré en revoyant Nissa... Mais le meilleur sentiment, mis à part revoir ma famille bien sûr, ça a été quand tour à tour j'ai revu tous les bons, dont aucun ne savait que je rentrais (ma famille non plus d'ailleurs)... serrer mon fredoooooooo dans mes bras, le p'tit sourire de Ricou en pensant "le connard, il est rentré et j'l'trouve là, sur la Rossette, en train de boire un café avec Totak (qui m'avait déjà grillé sur msn)..." héhé... ...
Pourquoi? ... Je sentais que j'avais assez pour l'instant en Nouvelle-Zélande, non pas que j'ai tout vu, c'est plutôt l'inverse, mais c'est juste que c'est 3 mois et demi passé là-bas m'ont paru 10 mois... c'est bien sûr spécialement dû à Grafton... Grafton... est-ce que j'ai encore besoin d'en rajouter? c'était pour nous une grande famille...après avoir quitté Grafton et Auckland j'étais vraiment prêt à bouger dans le pays, c'est ce qu'on a commencé à faire; sauf que arrivé à Christchurch, je me suis vu adopté des habitudes que j'ai naturellement chez moi à Nice, j'étais plus surpris par ce que je voyais, et ça c'est à Nice que ça me plaît, nulle part ailleurs... je veux pas d'une autre maison, j'ai ce qu'il me faut (enfin je parle de Nice, pour ce qui est du logement, Merci ma cousine chérie!, et puis ça commence à faire 3 ans que j'ai pas de chez moi, je m'habitue mais ça par contre ça me pête les c.......
Quoiqu'il ens oit, je suis pas parti parce que ça me saoûlé, juste parce que pour l'instant, c'est assez, c'était intense et c'est ce que je voulais! Héhé, je l'ai eu! ........ De la même manière, est-ce que j'ai vraiment besoin de remercier encore Charlotte! elle a été extraordinaire, et j'espère l'être quand elle viendra... Hin, Emma, Sophie et j'en passe, tous ces Kiwis qu'on a rencontré... ils étaient tous au top, et grâce à eux, même si j'ai pas vu tous les superbes paysages à voir quand on est touriste, je peux dire que je connais la Nouvelle-Zélande; et une chose est sûr, c'est que notre parcours avec Jey a été fantastique, on a pas fait les routes touristiques mais putain qu'est ce qu'on a bien fait! on a trouvé bien mieux que tous les plus beaux paysages du monde...
Maintenant, une dernière chose. Si j'étais venu en Nouvelle-Zélande rien que pour ça, j'aurais déjà été le plus heureux, et ça aurait pu me suffir.......Armand......je trouve même pas les mots qui pourrait exprimer ça... mon copain ... ....... tu vois je trouve pas les mots....prends soin de toi, je t'attends (peut-être tu peux rentrer par Nice non?)......

Qu'est ce que j'ai a ajouter?

Merci, Merci Jey pour ce bout de chemin ensemble, c'était tellement!!!! là non plus je trouve pas les mots; on a vécu beaucoup de grand moment, et je suis heureux qu'on les ait partagé tous les deux...et puis va, je sais que tu vas continuer à en profiter comme il se doit!

Vous allez me manquer tous les deux!

c ya bro

pecanio

be patient please for the english version, cheers

Armand et moi à la recherche d'un job


On comptait se réveiller tôt ce matin, afin d’être rapidement opérationnels et de trouver un job dans les plus brefs délais…
J’ai reçu le texto d’Armand vers 11h30. Il me demandait si j’étais déjà en ville pour chercher du boulot… Le bip de son texto m’a réveillé ; lui aussi venait de se réveiller, dans la chambre juste à côté…
On s’est traînés une vieille gueule de bois toute la journée, peut-être qu’on a trop picolé la veille… En même temps, c’était sa seconde soirée à Christchurch, il fallait bien fêter ça ! Et puis, le jeudi soir, c’est 3$ la pinte à l’Holy Grail, ce qui constitue une excellente raison d'y aller... On s'est ainsi rendus là bas juste après avoir terminés notre pack de 18 CD Draught. En plus, y avait les championnats régionaux de pierre-ciseaux-feuille, on ne pouvait pas rater ça ! Y avait une grosse ambiance, le vainqueur étant directement qualifié pour la finale nationale à Auckland le mois prochain, et donc on est restés jusqu'à la fermeture…
La gueule de bois ne nous a pas empêché de continuer nos démarches pour être embauchés quelque part… Bon, on n’a toujours rien trouvé (même le Countdown nous a remballé…), mais - comme hier - on n'est pas rentrés bredouille (le pack de 16 CD Draught pour 13,49$ au Countdown, c'était vraiment une belle affaire !).
Armand envisage toutes les autres possibilités, même les plus improbables… Au cas où il ne vendrait pas des strings au grand magasin Farms, il pourrait très bien être facteur de nuit ou bosser pour la prison (en même temps, je rigole mais je pourrais très bien faire ça moi aussi!). Il songe également à présenter sa candidature pour être conducteur du tram touristique qui fait le tour de la ville, et envisage même de bosser dans l’une des innombrables maisons closes de la ville…
Le temps presse, il lui faut trouver 280$ d’ici mercredi ! Car là, il vient de tomber sur la vieille proprio rabougrie, celle-ci lui a réclamé son dû, Armand a négocié, il lui a dit qu’il attend un virement de France, et qu’il n’aurait pas l’argent avant lundi, ou mardi. Ou peut-être même pas avant mercredi… La vieille a fait la moue, elle lui a sortie « vous savez monsieur Armand, vous ne devriez même pas être ici… », mais elle a dû se résigner à attendre jusqu’à mercredi avant de toucher ses 280$...
We wanted to wake up early this morning, so that we could quickly find a job… Armand sent me a text message at 11.30 am, asking if I was already doing some job hunting in the city... But I was still in my bed, while Armand was just waking up in the room next to mine... We partied to much on the previous night... But I was so happy to see Armand again that we had to drink together... After having finished our 18 beers pack at home, we went to the Holy Grail where pints of beer are just 3$ on Thursdays... There were the national championships of rock-scissors-paper... Very funny actually! In despite of our hangover, we were motivated to look for a job in the afternoon. We had no choice, especially Armand who still owes 280$ to the fat old landlord. That’s why he asked for a job everywhere, that’s why he could be in the days to come a g-strings seller at Farmers, or a tram driver, or even a waiter in a strip-tease club... He has to give the 280 dollars by Wednesday... He just came across the fat old landlord, she asked for her money, but Armand said he couldn’t pay now, because he was waiting for some money transfer from France, what a terrible lie, the fat old landlord didn’t smile & replied “you know, mister Armand, you shouldn’t even be here!”... But she could do nothing but accept to wait until Wednesday for her money...
Jey

Armand, enfin à Christchurch ! Et déjà, première embrouille avec la proprio...

On l’annonçait depuis pas mal de temps, et, enfin, le voilà !
Je n’ai pas eu le temps de lui parler que déjà j’ai eu un premier fou-rire : juste après m’avoir dit bonjour, Armand a serré d’une poigne bien énergique la main du type qui se tenait à côté de moi à l’arrivée du bus, et, dans un grand sourire, s’est adressé à lui : « salut ! ça va bien ?! putain y fait un froid de canard à Christchurch ! ». Je pensais qu’Armand avait retrouvé un vieil ami, mais non, il pensait que ce type là, c’était un pote à moi !
Première impression : j’ai retrouvé un Armand en pleine forme, content d’avoir quitté cette ville d’Auckland qui lui avait attiré tant d’ennuis, et surtout heureux comme tout d’être enfin repassé en positif sur son compte bancaire (+100$). Un armand également tout mince, obligé de se servir d'un tire-bouchon pour former un nouveau trou dans sa ceinture !
N’ayant pu prévenir la propriétaire – complètement bornée – qu’Armand allait arriver dans la soirée (Pécanio avant de partir avait essayé d’arranger le coup, mais pour qu’Armand puisse récupérer la chambre de Pécanio déjà payé, rien n’était joué ; il fallait qu’Armand voie la proprio au préalable…), j’ai pensé qu’il fallait jouer de manière fine pour ne pas qu’Armand se fasse virer d’entrée (les invités sont strictement interdits à passer la nuit ici…). On pensait lui dire le lendemain qu’Armand venait d’arriver, et il se présenterait, tout poli, tout aimable, lui demandant si la grâce de Sa Majesté lui permettrait de récupérer la chambre du Pécanio pour les deux semaines et quelques qu’il avait déjà payées…
Seulement, voilà… Armand est arrivé, durant tout le chemin j’étais mort de rire à l’évocation de ses derniers exploits à Auckland (notamment comment il avait pu s’extirper de Grafton avant qu’une communauté gay – 7 pédés – ne s’empare de lieux, et aussi comment il avait pu dormir dans trois endroits différents lors de ses quatre dernières à Auckland), j’étais pressé d’en savoir plus (comment il avait pu ne pas payer de surcharge sur son vol Air New Zealand alors que 20 kgs étaient superflus – d’autant plus qu’il était hors de question qu’il se sépare de ses 5 kgs de vieux journaux concernant Richie et les Crusaders, et comment il avait réussi à se mettre la veille une race en compagnie de Gary Braid, une ancienne figure des All Blacks des années 80 dont le fils Daniel joue pour les Blues), et, à peine entrés dans le salon (juste après avoir montés les affaires d’Armand dans la chambre inoccupée à côté de la mienne – la porte n’était pas fermée à clé), j’ai sorti les dernières bières du frigo car je voulais connaître la suite de ses aventures sans plus tarder ! Ce devait être quelque chose comme 22h30…
D’un coup, la porte s’est ouverte. La musique était à fond dans le salon, on riait aux éclats, tous les deux puant l’alcool, et Armand la clope au bec, prêt à aller fumer. La proprio venait de faire irruption dans le salon. « Pourquoi y a de la lumière dans la chambre inoccupée ?! ». Elle voit Armand, il s’explique, pas moyen de la convaincre, elle refuse de lui accorder la chambre de Pécanio ! J’interviens.
Moi : mais c’était convenu comme ça !
La vieille proprio : jamais de la vie !
Moi : mais si, Pécanio a dit c’est bon !
La vieille proprio : mais ce type, là, votre prénom c’est ? Ah, Armand, et ben je ne le connais pas ! et d’ailleurs, la règle numéro une ici c’est on enlève les chaussures en arrivant ! Bon, qu’est-ce que vous comptez faire ?!
Armand : ben moi j’compte bien dormir là ! (tout en pensant « par contre j’vous préviens j’ai pas d’argent… »).
Ça c’est bien arrangé, elle a finalement accepté qu’il reste ici deux semaines sans payer à condition qu’il s’engage à rester deux mois en tout. La règle étant la même pour tout le monde, il devait également payer ses deux dernières semaines de loyer (le préavis pour partir étant de deux semaines). Armand lui a promis qu’il la paierait le lendemain…
Aujourd’hui, on (Armand encore plus que moi) se devait de trouver un boulot. On en a désespérément cherché un, mais rien n’a abouti… Ce n’est faute d’avoir essayé, en particulier Armand qui n’a rien laissé passer : les agences d’intérim et les agences de placement (Drake, grand moment, on nous fait poireauter 25 minutes avant d’avoir un entretien, la meuf arrive, on entre dans son bureau, vous n’avez pas d’voiture ? ah ok, qui est Armand, qui est Jeremy, ah ok, vous restez jusqu’à quand, ah dans trois mois, bon très bien on vous rappelle d’ici trois mois, merci d’être venus ! 30 secondes l’entretien et basta ! non mais t'y crois toi ?!), les bars, les cafés, les centres commerciaux ; il s’est même aventuré dans une animalerie… Quant à moi, pareil, j’ai balancé les CV à droite à gauche : aussi bien, dans les jours à venir, je serai employé à la station service BP de Woodend, ou bien je serai stewart sur un vol Christchurch-Nadi sur les îles Fidji pour le compte de la compagnie Cook Airlines, ou bien je visserai des boulons dans une usine paumée à West Christchurch, ou peut-être que je déchargerai les camions au Pack’n’Save, avec Armand… Nul ne sait, pour l’instant.
Oh putain, il ne faut pas oublier de rappeler le type de l’aéroport demain matin. Il a un job à nous proposer, une histoire de plateaux-repas à surveiller et à monter dans les avions… On verra bien !
En attendant, Armand n’a toujours pas d’argent. Il est allé voir sa banque, savoir s’ils pouvaient lui autoriser un nouveau découvert afin qu’il paie la proprio. Demande rejetée. Tant pis, il dira à la proprio qu’il ne pourra la payer avant la semaine prochaine (officiellement, le temps que son virement arrive, officieusement, le temps qu’il trouve un boulot et que sa demande de carte VISA soit acceptée…).
Toute la journée, son téléphone a sonné. Un numéro inconnu. Il était persuadé que la Malaisienne utilisait un subterfuge afin de le joindre et de lui réclamer les 200$ qu’il lui doit pour la bouteille de vin. Il n’a jamais répondu – plus tard il apprendra que c’était en fait l’un de ses anciens collègues de travail qui voulait récupérer les 20$ qu’il avait prêtés à Armand la semaine dernière. Et ça, Armand avait oublié. Il était désolé ; Armand rembourse toujours ses dettes, mais bon, parfois il en a tellement que c’est dur de s’en souvenir et surtout de les rendre dans le temps imparti…
La quête d’un nouveau job nous a vite gonflés ; c’est ainsi que sur le chemin du retour, on s’est arrêtés dans un liquor shop afin d’acheter un pack de CD Draught (19$ les 18, c’est beau jeu – Pécanio au moins appréciera le tarif).
Evidemment, la première cuite ne s’est pas faîte attendre aussi longtemps… Je n’ai pas beaucoup bu hier soir mais le truc c’est que mon budget limité m’obligea à consommer des boissons au rabais ; c’est dégueu et ça donne vite envie de gerber… Comme le mercredi soir à Christchurch, minuit passé, il n’y a rien d’ouvert si ce n’est le KFC, on a dû se rendre là bas, histoire d’avoir un truc dans l’ventre avant d’aller se coucher… J’ai eu la raque toute la nuit, mais ce matin, j’étais en forme pour chercher un job…
Bon, j’arrête d’écrire, Louise (une Kiwi, copine de classe du Dan Carter) va passer à la maison prendre l’apéro, puis on ira se mettre une bière à l'Holy Grail, le pub des Crusaders…
Armand arrived in Christchurch yesterday, alive & well !
He looked in really good shape ; the fact that is bank account has returned in the positive must help! Now he’s got a bit more than 100$.
He had so many stories to tell me about his last exploits in Auckland that I couldn’t stop laughing on our way back home...
Because I couldn’t prevent the landlord that Armand would come late at night, we had to be very careful so that she couldn’t notice Armand had slept a night before he presents himself to her (guests are not allowed to sleep in the house, and Armand had to see the landlord to be sure he could take over Pecanio’s room which had been already paid for the two weeks to come...).
Suddenly, the main door opened; the landlord was here. She had noticed the light from the empty room was on; that’s why she came. And Armand didn’t take off his shoes – I actually forgot to tell him – so things started badly... Negociations were going to be hard – we needed 30 minutes before she agreed Armand would sleep in Pecanio’s room free of charge for the two weeks to come, then he would have to pay provinding he would stay at least two months...
Of course he would!
But Armand’s got no money... He desparately needed to find a job today. Me too by the way, but a bit less than him. Anyway, he asked to any one today, even to the more random people. Don’t be surprised if I tell you this time next week that Armand works in a gas station, or as butcher in Pack’n’Save, or as a waiter in an organic cafe, or even in an animasl shop...
The most probable thing would be to see both of us working at the airport, as carts’ controllers. We would have to bring food in the plane, but before that we have to call back the guy from the airport tomorrow morning...
The landlord told him to pay for his last two weeks (like any one else, he had to give a 2 weeks notice before he left...).
Because he had no more money, Armand went to the bank in order to know if he could have a new overdraft authorisation... They refused but told him he could have a VISA card as soon as he would have a job...
During all the day, his cell phone rang. He thought it was the malaysian girl asking for her 200$, but he eventually realised it was one of his collegue asking back for 20$ he had given to him... Armand's got so many debts that it's actually almost impossimble to follow !
Oh, I have to end up; Louise, a friend of us (in school with Dan Carter) is coming for the "apéro"....
See you ;)
Jey