Auckland Central Police Station!
2h15 du mat’, dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 avril 2006. Trois minutes après que Wasseem les ait appelés, les flics étaient déjà là. Trois voitures de la Auckland Police au 129 Grafton road. Du jamais vu.
A notre accent, les flics ont immédiatement compris qu’Armand et moi, on était les deux Français victimes d’une agression quelques minutes plus tôt. Wasseem était sur Internet, quand les flics sont montés on lui a fait « arrête de mater du porno sur le net Wasseem ! ». Les flics ont ri, puis ont demandé pourquoi c’est Wasseem qui les avait appelés. Il leur a répondu qu’on ne comprenait pas très bien l’Anglais (en fait, on était trop bourrés pour les appeler…). Les flics ont demandé à Wasseem s’il comprenait le Français. Il leur a dit, « oui, je comprends un peu » (alors qu’en fait, il ne sait dire en Français que « putain », « merde » et « fait chier » !). Les flics ont eu l’air rassuré, ils ont dit à Wasseem, « parfait, tu seras notre traducteur, viens avec nous au poste ! ».
Je ne sais pas pourquoi, mais on est restés des heures et des heures au commissariat central d’Auckland, moi dans une pièce et Armand et Wasseem dans une autre, à rabâcher la même histoire, une histoire dont tous les détails importants nous échappaient. On était au level 5, celui réservé au Crime Squad… La classe. On était trop contents d’être là !
Au moment des faits, j’étais bourré, j’ai rien compris à ce qui se passait, me souvenais même pas de la gueule de nos trois agresseurs et là le gars il voulait savoir exactement à quoi ils ressemblaient, comment ça s’était passé, où ils sont allés après, etc. Je lui ai simplement dit que l’incident avait eu lieu au bout du Grafton bridge, que je m’étais pris un gros punch dans la gueule (ça je m’en souvenais hyper bien car ça faisait encore super mal quand je discutais avec l’inspecteur Constable Keogh), et aussi que je ne m’étais rien fait volé car j’avais foutu mes mains dans les poches pour protéger mon nano i-pod ainsi que mon appareil photo qui contenait quelques photos délirantes que je venais de prendre au Margaritas. Le gars m’a demandé si les agresseurs étaient armés. J’ai dit « non », mais bon comme j’étais bourré je ne m’en souvenais plus.
Une fois ma déposition signée, j’ai pu rejoindre Armand et Wasseem dans l’autre bureau. Et là, c’était carrément magique ! Confortablement installé dans mon fauteuil, le taux d’alcool toujours pas redescendu, je me suis régalé à entendre la version des faits d’Armand, dans son franglish inimitable. Wasseem aussi d’ailleurs s’est régalé, lui qui a éclaté de rire quand Armand racontait à l’inspecteur comment il s’était fait dépouillé. Armand a dit au gars qui était armé, à savoir celui qui venait de lui chourer sa montre (une montre d’une valeur inestimable, une montre qui se transmet de génération en génération dans sa famille), son portable et son argent, « euh, are you sure you really want my cell phone ?? ». Et quand Armand a demandé aux agresseurs s’ils voulaient prendre sa carte EFTPOS (carte de crédit), les types ont dit « non, c’est pas la peine ».
Apparemment donc, l’un des gars avait une arme à feu. Quand le flic a demandé à Armand (qui était peut-être encore plus bourré que moi) si les types étaient armés, il lui a assuré que l’un d’entre-eux avait un flingue, qu’il avait camouflé sous une écharpe. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a dû céder sa montre, son téléphone et son fric.
J’ai bien rigolé également quand l’inspecteur a demandé à Armand si on avait bu ce soir-là, au Margaritas. Armand lui a dit, « non, pas grand-chose ! On s’est juste mis deux pichets chacun ! » (Armand n’a pas mentionné les quatre ou cinq cannettes de 50cl qu’il s’était enfilées avant d’aller au Margaritas).
Je me marrais bien aussi rien qu’en voyant Wasseem, qui regardait sans arrêt sa montre, d’un air de plus en plus résigné (le pauvre, il bossait à 7h45 ! Et il n’avait rien demandé, à 2h il s’était réveillé car une fille avait fait du bruit dans la résidence, et du coup il s’était mis un coup d’Internet vite fait avant qu’on ne l’interrompe pour lui dire d’appeler la police…).
Un autre truc qui était trop bon, c’est quand le flic se levait pour aller faire des photocopies ou autres conneries dans le genre. Tant qu’il était dans la pièce, on avait l’air grave, sérieux, concentré et tout, mais dès qu’il partait, avec Wasseem et Armand on faisait « photo ! photo ! » et on se prenait en photo comme des cons dans le commissariat central d’Auckland… En même temps, je pensais à Guillaume qui aurait trop aimé être là !
Cerise sur le gâteau, le flic nous a reconduit à Grafton dans sa voiture K 2000, une voiture super équipée, on se serait cru dans un film hollywoodien, vraiment, du talkie-walkie on entendait plein de bruit, des affaires urgentes à régler, et le gars il s’est frayé un chemin à toute allure dans le parking sous terrain du commissariat central avant de foncer comme un ouf dans les rues désertes d’un Auckland qui dormait encore. Tout ça s’est terminé par un beau crissement de pneu juste devant notre résidence au 129 Grafton road, à 5h20 du matin. J’en pouvais plus, je suis vite allé me coucher car mon réveil devait sonner 4 heures plus tard pour aller bosser. Armand et Wasseem se sont mis quant à eux une dernière bière, qu’ils ont dégustée en se lançant un concours de pets.
A notre accent, les flics ont immédiatement compris qu’Armand et moi, on était les deux Français victimes d’une agression quelques minutes plus tôt. Wasseem était sur Internet, quand les flics sont montés on lui a fait « arrête de mater du porno sur le net Wasseem ! ». Les flics ont ri, puis ont demandé pourquoi c’est Wasseem qui les avait appelés. Il leur a répondu qu’on ne comprenait pas très bien l’Anglais (en fait, on était trop bourrés pour les appeler…). Les flics ont demandé à Wasseem s’il comprenait le Français. Il leur a dit, « oui, je comprends un peu » (alors qu’en fait, il ne sait dire en Français que « putain », « merde » et « fait chier » !). Les flics ont eu l’air rassuré, ils ont dit à Wasseem, « parfait, tu seras notre traducteur, viens avec nous au poste ! ».
Je ne sais pas pourquoi, mais on est restés des heures et des heures au commissariat central d’Auckland, moi dans une pièce et Armand et Wasseem dans une autre, à rabâcher la même histoire, une histoire dont tous les détails importants nous échappaient. On était au level 5, celui réservé au Crime Squad… La classe. On était trop contents d’être là !
Au moment des faits, j’étais bourré, j’ai rien compris à ce qui se passait, me souvenais même pas de la gueule de nos trois agresseurs et là le gars il voulait savoir exactement à quoi ils ressemblaient, comment ça s’était passé, où ils sont allés après, etc. Je lui ai simplement dit que l’incident avait eu lieu au bout du Grafton bridge, que je m’étais pris un gros punch dans la gueule (ça je m’en souvenais hyper bien car ça faisait encore super mal quand je discutais avec l’inspecteur Constable Keogh), et aussi que je ne m’étais rien fait volé car j’avais foutu mes mains dans les poches pour protéger mon nano i-pod ainsi que mon appareil photo qui contenait quelques photos délirantes que je venais de prendre au Margaritas. Le gars m’a demandé si les agresseurs étaient armés. J’ai dit « non », mais bon comme j’étais bourré je ne m’en souvenais plus.
Une fois ma déposition signée, j’ai pu rejoindre Armand et Wasseem dans l’autre bureau. Et là, c’était carrément magique ! Confortablement installé dans mon fauteuil, le taux d’alcool toujours pas redescendu, je me suis régalé à entendre la version des faits d’Armand, dans son franglish inimitable. Wasseem aussi d’ailleurs s’est régalé, lui qui a éclaté de rire quand Armand racontait à l’inspecteur comment il s’était fait dépouillé. Armand a dit au gars qui était armé, à savoir celui qui venait de lui chourer sa montre (une montre d’une valeur inestimable, une montre qui se transmet de génération en génération dans sa famille), son portable et son argent, « euh, are you sure you really want my cell phone ?? ». Et quand Armand a demandé aux agresseurs s’ils voulaient prendre sa carte EFTPOS (carte de crédit), les types ont dit « non, c’est pas la peine ».
Apparemment donc, l’un des gars avait une arme à feu. Quand le flic a demandé à Armand (qui était peut-être encore plus bourré que moi) si les types étaient armés, il lui a assuré que l’un d’entre-eux avait un flingue, qu’il avait camouflé sous une écharpe. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a dû céder sa montre, son téléphone et son fric.
J’ai bien rigolé également quand l’inspecteur a demandé à Armand si on avait bu ce soir-là, au Margaritas. Armand lui a dit, « non, pas grand-chose ! On s’est juste mis deux pichets chacun ! » (Armand n’a pas mentionné les quatre ou cinq cannettes de 50cl qu’il s’était enfilées avant d’aller au Margaritas).
Je me marrais bien aussi rien qu’en voyant Wasseem, qui regardait sans arrêt sa montre, d’un air de plus en plus résigné (le pauvre, il bossait à 7h45 ! Et il n’avait rien demandé, à 2h il s’était réveillé car une fille avait fait du bruit dans la résidence, et du coup il s’était mis un coup d’Internet vite fait avant qu’on ne l’interrompe pour lui dire d’appeler la police…).
Un autre truc qui était trop bon, c’est quand le flic se levait pour aller faire des photocopies ou autres conneries dans le genre. Tant qu’il était dans la pièce, on avait l’air grave, sérieux, concentré et tout, mais dès qu’il partait, avec Wasseem et Armand on faisait « photo ! photo ! » et on se prenait en photo comme des cons dans le commissariat central d’Auckland… En même temps, je pensais à Guillaume qui aurait trop aimé être là !
Cerise sur le gâteau, le flic nous a reconduit à Grafton dans sa voiture K 2000, une voiture super équipée, on se serait cru dans un film hollywoodien, vraiment, du talkie-walkie on entendait plein de bruit, des affaires urgentes à régler, et le gars il s’est frayé un chemin à toute allure dans le parking sous terrain du commissariat central avant de foncer comme un ouf dans les rues désertes d’un Auckland qui dormait encore. Tout ça s’est terminé par un beau crissement de pneu juste devant notre résidence au 129 Grafton road, à 5h20 du matin. J’en pouvais plus, je suis vite allé me coucher car mon réveil devait sonner 4 heures plus tard pour aller bosser. Armand et Wasseem se sont mis quant à eux une dernière bière, qu’ils ont dégustée en se lançant un concours de pets.
Wednesday night, as we were returning from the Margaritas, Armand and me were the victims of an aggression. That incident occured at the crossroads just after the Grafton bridge: we came across three bad guys, very aggressive, the one in front of me punched me but couldn’t steal anything from my pocket, whereas the nervous guy dealing with Armand robbed his very expansive watch, his brand new cell phone and his money. The other one did nothing. Apparently, one of the guys had a gun, that he was hidding underneath a scarf. I was too drunk to notice that, but Armand, who was perhaps even more wasted than me, could see the gun. That’s why he didn’t resist and gave straight away all of his belongings (although he asked the robber if he really wanted the cell phone...).
Back to our hostel in Grafton (which was just a minute walk from the place where the event took place), we saw Wasseem in front of a computer, and told him to call the police (we didn’t knew the number and more than all we were too drunk to speak on the phone to a policeman!). Three minutes later, three police cars parked just before our hostel. So funny. The policemen asked to Wasseem why he had called instead of one of us. He replied that we were French and couldn’t speak English properly... Then they inquired Wasseem if he could understand French. He said, “yes, because of all those bloody French living here I know a bit of French!” (actually, he just knows a couple of bad words in french, such as “merde” and “putain”). The policemen said that this was perfect; Wasseem would come with them and us to the police station to be our translator. So funny!
At the Auckland Central Police Station, we were sent to the level 5, the level reserved for the Crime Squad. That took me ages to remember everything (I couldn’t anyway, as I was too drunk) and to tell the full story. But once my statement signed, I could join Armand and Wasseem who were in another room, Armand telling his version to another policeman.
Those minutes in this room, with the three of us and that policeman, will remain undoubtly unforgettable for the three of us! Wasseem and I couldn’t stop laughing when Armand was telling his story (and that was awful, because we knew we had to stay serious!). Actually, Armand spent more time speaking about the Margaritas and the Burger King where we went before going home than speaking about the aggression...
When the guy asked Armand if we had drunken on that particular night, Armand said “oh, not really... we only had two or three jugs of beer each!” (and he didn’t say that he drunk four or five cans of NZ Lager beer during the evening, before going out...).
It was really funny to think about Wasseem, who was there with us whereas he had to work at 8 in the morning... Unlucky Wasseem, he was in his bed before a girl woke him up by making some noise in the loundge, so he stood up, went to the computer room and put a 50 cents coin in the machine. He wanted to do some Internet, but we came home and told him to call the police... It was 2.15 am, and by that time he couldn’t imagine he wouldn’t return to his bed before 6 o’clock!
Anyway, the funniest part of that night in the Auckland Central Police Station happened when the policeman who was dealing with us in the room stood up and went in another room in order to do some photocopies. Until then, we tried everything we could do to look serious and credible. But once he disappeared, we were like children without surveillance! We took heaps of pictures, making funny faces in the office...
The policeman drove back us at 5.20 am (we were sitting in one of those true police cars, I mean the ones where the back doors are locked and where there’s always someone giving instructions or someone needing some help through the talkie-walkie ... We were like prisoners, and the guy was driving so fast, moving so incredibly between the other cars parked in the huge police station parking... We felt like we were right in the middle of an Hollywood movie!). I went straight to the bed, because my alarm clock was set to ring 4 hours later to go to work. But Armand and Wasseem found the energy to drink one more beer and start a burps contest.
Jey
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