Friday, April 28, 2006

Premières péripéties (le van qui fume et le Maori qui cogne...)


Tellement de choses se sont passés ces derniers jours qu’il va m’être difficile de bien résumer la situation…
Bon, je vais essayer de faire de mon mieux, en étant concis sans rien oublier d’important.
Tout a commencé samedi dernier (22 avril). Je sortais de l’hôtel De Brett (grand moment, l’hôtel De Brett, dès que je peux je balance un post sur ce sujet là !) quand je suis tombé sur une annonce qui m’a accroché : une dénommée Louise cédait son van, c’était pas trop cher (2300$) et en plus l’annonce mentionnait que le van se prêtait parfaitement pour les apéros. Hop, j’envoie un texto, elle répond peu de temps après, RDV l’après-midi même, Pécanio descend (sans se presser bien sûr) de la maison de Char au Mt Albert où il avait passé la nuit, tac, on voit Louise, on voit « Vanichou », coup de foudre immédiat, c’est celui-là qu’on prendra. Bien entendu, avant de finaliser l’affaire, on s’est assuré que ce van-là, c’était du solide, on a ainsi harcelé Louise de mille questions pour savoir si son « Vanichou » était fiable et on a roulé avec elle pendant un bon moment autour d’Auckland. Louise paraissant sincère et le van plus que robuste malgré ses 19 ans et 227 000 km au compteur, on a dit « banco, ton van on te l’achète ».
Ne pouvant pas régler les quelques formalités administratives le samedi même, on a dû patienter jusqu’à lundi matin pour acquérir le van. Une fois les clés en poche, on a acheté en ville les derniers trucs qui nous manquaient, puis on est rentrés chez Char et on a plié nos bagages. C’est ainsi que le mardi, après avoir salué Mike qui revenait de son voyage en Australie, on a pris la route, direction Raglan, l’une des plus fameuses plages du pays…
C’est à partir de là que les choses se sont compliquées…
Premièrement, en ce mardi 24 avril, on n’a jamais trouvé Raglan… On s’est paumés, c’était la nuit, notre carte était pourrie et les directions mal indiquées sur la route… Bref, dans ce bled paumé qu’est Waingaro, on en a eu marre, on s’est arrêtés, mais on n’avait rien à bouffer et rien à boire, mis à part une boite de cookies et une bouteille de rouge. Forcément, aucun commerce n’était ouvert, alors on a liquidé le rouge et englouti les cookies avant de s’endormir, à 22 heures… C’est dans ces conditions là qu’on a passé notre première nuit dans « Vanichou ».
Le lendemain matin, on a repris la route. Raglan n’était en fait qu’à une vingtaine de bornes…
Les plages à l’ouest de la ville sont en effet magnifiques. Seulement, quand on y était, il pleuvait… Ah, si on avait su qu’on ne pourrait pas y revenir le lendemain !
Car le lendemain, c’en était déjà fini de notre aventure au sein de « Vanichou »…
Le van a rendu l’âme au retour de la plage, sur l’artère principale de cette minuscule ville qu’est Raglan (2700 habitants ou surfeurs, c’est plus ou moins pareil). Au début, on pensait que ce n’était rien, en dépit de la fumée qui s’échappait du moteur... On a laissé le van au garagiste de la ville. Après l’avoir inspecté, il nous a dit que ce n’était pas bon… Et qu’il fallait compter sur environ une semaine et près de 1200$ de réparations… On s’est dits qu’on aurait besoin d’une nuit de réflexion pour prendre une décision, mais d’entrée il paraissait clair qu’on aurait du mal à ressortir 1200$ comme ça…
Comme « Vanichou », c’était devenu notre maison, on a demandé au garagiste qu’il le laisse devant le garage, afin qu’on puisse dormir dedans.
Inutile de vous préciser que hier, après avoir appris la destinée de « Vanichou », on n’avait guère le moral… On s’est dits qu’on pourrait se consoler en se faisant un petit barbeuq au bord de l’océan. Il nous fallait un barbeuq’ bien arrosé : on s’est pris une bouteille de vin chacun.
Le barbeuq’ fut bien sympa. Le retour jusqu’au van, beaucoup moins… A un bloc ou deux du garage où « Vanichou » nous attendait, une scène totalement surréaliste s’est produite… On a croisé une bande de Maoris… Six, sept, huit ? Impossible de m’en souvenir. On était bien gais, on se marrait comme des gosses avec notre flambeau olympique qui avait illuminé notre BBQ, et jamais on n’aurait pensé que ces Maoris-là nous voudraient du mal… Et même si on l’avait pensé, on n’aurait pas pu leur échapper : à peine les avait-on croisé que l’un d’entre eux s’est rué vers Pécanio et lui a balancé une droite magistrale ! (ou plutôt une gauche, étant donné que c’est son arcade droite qui a pétée…). Pécanio s’est alors affalé par terre, mais dans la foulée, il s’est relevé, l’air de rien, il a ramassé son flambeau et son verre de rouge, puis il a continué son chemin, comme si rien, absolument rien ne s’était passé… Pendant ce temps là, c’était la cohue : les Maoris limite se battaient entre eux, d’un côté y avait le clan formé par celui qui voulait en coller une autre à Pécanio et celui qui voulait m’en mettre une, et de l’autre, le groupe des gars qui les retenaient pour ne pas qu’il y ait plus de dégâts… Discrètement, je me suis échappé, laissant les Maoris entre eux, puis j’ai accéléré le pas et rejoint (encore tout tremblant) Pécanio qui continuait son petit bonhomme de chemin, tout tranquillement, avec son habituelle dégaine… Arrivé à sa hauteur, il m’a dit, d’un air un peu surpris : « tiens, c’est bizarre, je saigne… ».
– Ben tu m’étonnes, avec la droite que tu t’es prise !
– Ah bon ? mais qui m’a frappé ??!
– Ben le Maori, là bas !
– Ah ?
(Pécanio : oui alors là précisément je voudrais juste intervenir. Tout ce dont je me souviens, c’est Jey qui tenait fièrement notre flamme !, et puis je me revois un peu plus loin, approchant du van, et halluciner complètement quand Jey me dit que le maori m’en a mis une belle qu’a bien claquée, et halluciner encore plus quand, pour plus de précaution, Jey me dit qu’on doit se cacher plus loin pour pas qu’ils nous voient rentrer dans le van !… et ben je peux vous dire que là j’en chie un peu quand même…)
Le van n’était pas loin du tout de l’endroit où la scène s’était produite. On s’est alors réfugiés un peu plus loin, caché derrière un bus, jusqu’à ce que les bruits se dissipent et qu’on soit sûrs que les maoris avaient déguerpi… ça a duré pas mal de temps, tout ça… On est rentrés en catimini dans notre van, sans faire le moindre bruit, on n’a même pas allumé la lumière, de peur que ça attire l’attention d’un maori qui se trouverait dans les parages… J’étais complètement parano cette nuit-là, j’étais persuadé que tous les maoris de Raglan avaient la haine contre les touristes, en particulier les touristes français qui faisaient du bruit au retour d’un barbeuq’… On n’a pas très bien dormi cette nuit là, mais rassurez-vous, ce n’était que plus de peur que de mal pour Pécanio ! (Pécanio : héhé tout va bien ! :) )
Donc on a dû abandonner le van cet aprèm’, après l’avoir revendu au garagiste pour une misère. Ne vous inquiétez pas, on n’a pas laissé le carton de 42 Below à l’intérieur : les bouteilles sont en sécurité dans ma valise ! Il en va de même pour le fond de Ricard qu’il nous reste…
Aujourd’hui, on dort à Hamilton, chez Hazel, une fille qu’on ne connaît pas. Ce sera probablement le thème de mon prochain post, mais là je suis trop fatigué pour poursuivre le récit… A bientôt !

So many things happened over the last few days that it’s gonna be hard to sum it up all...
Where to begin? Did I tell you that we bought a van called “Vanichou” on Monday, after having seen it on Saturday?
Well, that should have been the beginning of a new chapter... A chapter that could have been called “on the road with ‘Vanichou’”... But, nope, there won’t be any chapter called like that because ‘Vanichou’ is already dead!
The van broke down on Wednesday, only two days after we bought it... We spent 2300$ on it, and we should have add 1200$ more had we want to repair it... We couldn’t afford that, so we sold the van for almost nothing and moved on...
When the van stopped working, we were in Raglan. This place is beautiful, especially its black-sand beaches.
We had started our journey on Tuesday, after a last goodbye to Mike who came back from his holidays in Australia. First, we wanted to spend our first night in the van in Raglan, but the thing is we never found Raglan on tuesday... We had to sleep in a shithole called Waingaro, just before realising we were only a few minutes drive from Raglan... Fortunately we had enough red wine & cookies not to get bored on that very first night in the van!
Because the van broke down, we slept in front of a garage in Raglan during our second – and last! – night in ‘Vanichou’. Not really the kind of place we were thinking about when we wanted to stay in Raglan...
On that evening, something really strange happened: Pecanio & me, we were walking home after we had a BBQ on the beach. We came across a bunch of Maori guys. We were a bit drunk, so we didn’t realise they didn’t look friendly and kept walking, without paying attention to them... One of the guys approached Pecanio & punched him straight in the face, without saying anything! Totally weird! Pecanio hit the ground quite violently, but he stood up almost immediately and kept on walking as if nothing, absolutely nothing had happened! He actually didn’t see the Maori guy was ready to give him a second punch! Fortunately, the other Maoris calmed their friend down... I couldn’t do anything (there was too many of them, maybe six or seven) but going away as well... I accelerated until I was close enough to talk with Pecanio, who was still walking straight ahead... He told me, “hey, that’s strange, I’m bleeding!”
- Of course you are! Not surprising with the punch you had in your face!
- Really? Someone hit me??
- Yep, the Maori overthere!
- Oh... I didn’t see...
The van was not far away from where the incident took place. So we had to hide behind a truck until the noise stopped, until we were sure the Maoris have gone... That took a while, and I can tell you we didn’t sleep well on that night! But be reassured, Pecanio is fine!
Now, we’re in Hamilton. We sleep in a couple’s house, people we actually don’t know. That’s another story; I’ll tell about that as soon as I can! But for now I’m too tired to go any further...
Jey

5 Comments:

At 11:01 PM, Anonymous Anonymous said...

Eek! Did all that really happen? Sounds like the Maori guys were even more drunk than you guys.
Totally sucky about the van. You were ripped off.

 
At 4:19 AM, Anonymous Anonymous said...

Je crois que je m'suis jamais autant marrée en lisant un de vos récits... Guillaume, tu me fais halluciner à t'être rendu compte de rien... Une beigne quand même, on s'en souvient!
Je me demande bien dans quel état sont vos neurones...

 
At 6:41 AM, Anonymous Anonymous said...

Putain lé gars je m'inkiete la! c'est koi ce mail de fou!!!
en gros vous etes ds un bled paumé avec des maoris rascistes, vous avez plus de moyen pour quitter ce lieu et en plus vs avez deboursé plein de dollars pour UNE SEULE journée, et cerise sur le gateau vs avez un pecanio borgne!!Ca va pas du tout la, rassurez-nous et raconter d'autres choses...

 
At 12:43 PM, Anonymous Anonymous said...

Holy shit!

Geezus guys not a good start to the trip. Are you couch surfing at the moment?

I told you to look out for the maoris!

 
At 10:10 PM, Anonymous Anonymous said...

vous etes doués pour les bonnes affaires, un van de 19 ans et plus de 200000 bornes, bravo les gars!!!
et ne pas te rendre compte qu'on te pète l'arcade, il devait etre beau votre bbq....
bon faites gaffe quand meme
moi aussi je m'inquiète......

 

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