Sunday, March 12, 2006

The phone call

C’était le Saint Patrick Festival samedi dernier à Auckland. Queen’s Street, la principale artère de la ville, était interdite aux voitures : un chapiteau était installé en plein milieu (juste devant l’Aotea Square), des groupes reprenaient des classiques de la musique irlandaise, des centaines de danseuses et de danseurs paradaient tandis que d’autres gars défilaient avec les drapeaux de toutes les provinces irlandaises, et des milliers de personnes déjà bourrées chantaient à tue-tête et commandaient des pintes de Guinness au gigantesque bar monté pour l’occasion le long de l’avenue…
Ce n’était pas encore midi et je mangeais tranquillement mon butter chicken sur l’un des rares bancs à l’ombre dans l’Aotea Square, profitant du soleil et de ce spectacle improbable quand mon portable a vibré. J’ai répondu. C’était la voix d’un type. A cause du vacarme, je n’ai pas compris qui c’était. Je me suis mis à l’écart du bruit, il m’a parlé pendant cinq minutes, et je n’ai rien, strictement rien compris. Puis je me suis rappelé que j’avais envoyé, la veille, toute une foultitude de CV et de lettres de motivation après avoir consulté - voire décortiqué - toutes les annonces dans le NZ Herald. Ce type, donc, je ne l’ai pas compris, et ce même si je savais qu’il appelait au sujet d’un job qu’il me proposait. J’étais, il est vrai, littéralement épuisé après la nuit blanche que je venais de passer (lorsque j’avais voulu me coucher, en rentrant du Margaritas vers 3h, je m’étais rendu compte que mon lit était entièrement trempé, quelqu’un avait eu la bonne idée de renverser trois litres d’eau de Javel ou de bière dessus, et j’ai ainsi dû passer le restant de la nuit sur l’un des canapés de la salle commune, mais les premiers réveillés aux alentours de 6h30 ont mis un sacré coup d’arrêt au sommeil que je m’apprêtais à trouver…). En outre, le bruit strident des cornemuses émanant du concert n’ont – j’imagine – rien arrangé. Mais, le pire, j’en suis convaincu, c’était son accent : le plus abominable des accents kiwis, déversé à près de 300 km/h. D’ailleurs, suite à cette « conversation » téléphonique, je me suis dit que, finalement, le premier Kiwi que j’avais rencontré en débarquant sur le sol néo-zélandais, à savoir un officier de l’immigration, n’était pas si incompréhensible que cela. Sa question, « weh yu gueunna weuuk ? », qu’il avait dû me répéter quatre fois avant que je comprenne qu’il voulait savoir où j’allais travailler, était en fait très claire, comparée à ce que me disait ce type là, à l’autre bout du fil. Si ce type au téléphone ce samedi ne m’avait posé qu’une question, dans le même genre et dans d’autres circonstances, je pense sincèrement que j’aurais pu m’en sortir…
Ceci étant, et bien que je n’aie strictement rien compris, il me semble qu’il m’a donné rendez-vous lundi prochain, à 10h30, dans les bureaux de sa compagnie, qui se nomme DSP (ça, j’ai compris, car j’ai répété trois fois « ah, ok, DSP » et à chaque fois il me disait « yes, brilliant »). Forcément, l’adresse, il me l’a répété trois ou quatre fois, j’ai même senti qu’au bout d’un moment il avait l’air agacé, alors je me suis senti obligé de sortir un gros mytho, du genre « ah ok i know where it is ! ». Puis j’ai confirmé, rendez-vous lundi 10h30 pour un entretien dans ses bureaux. Heureusement, Internet est là pour nous aider. J’ai tapé dans le moteur de recherche Yahoo « Yellow Pages Auckland », puis ensuite « DSP Auckland » et j’ai obtenu l’adresse. J’irai donc lundi, muni de mon CV et de mes pompes toutes neuves (pas dit que ça l’aurait fait de se pointer en Converses toutes déchirées…), à l’adresse indiqué par les Yellow Pages, pour rencontrer ce type qui apparemment dirige une grosse boîte spécialisée dans le marketing. En espérant que le coup de fil ne m’ait pas grillé d’entrée…
It was the Saint Patrick Festival yesterday in Auckland. Queen’s Street, Auckland’s main avenue, was forbidden to cars : a stage was standing in the middle of the street (just in front of the Aotea Square), bands were playing some classic Irish songs, hundreds of dancers & Irish provincial flags’ holders were walking along the street, while thousands of drunk people were singing & ordering pints of Guinness at the long bar which was standing on Queen’s Street... It was not noon yet. I was eating a butter chicken on a bench on Aotea Square, enjoying that funny show, when my phone vibrated... It was a man’s voice, but because of the noise, I couldn’t understand what he was saying to me. I went a bit further, far from the bands playing, and he kept talking,and I still couldn’t figure out what he was saying to me... Then I remembered I had sent heaps of CV the previous day, in order to find a job, after having checked some ads in the NZ Herald... So, this guy, even though I knew by then he had a job to offer, that didn’t help me at all to understand what he was saying!
Fortunately, I had a couple of good exuses to reassure myself. First, I couldn’t slept on Friday night, when I came back from Margaritas at 3, because my bed was totally wet (don’t laugh at me, I swear I didn’t pee in my bed! But a funny guy had the good idea to cover my sheets with heaps of water...). So I had to sleep on a couch in the loundge, until the first people to wake up took their breakfast at 6.30, then at 7, then at 8... Moreover, the strident noise of the bagpipes didn’t help me, I guess, to understand that guy. Finally, that guy had a very strong accent, the worst Kiwi accent you could hear, and it was pouring out at 300 km/h!After that conversation, I realized the accent from the first guy ever I met in New Zealand, an immigration officer at the airport, was not that bad compare to this guy’s on the phone. When the immigration officer asked me “veh yu guueunna veuk ?”, I needed him to repeat only 3 times before undersanding that he simply wanted to know where I was going to work. This time, it was a lot more difficult! That said, it seems I have an interview with him on Monday morning, at 10.30 am... but I couldn’t understand the address. Luckily, I understood the name of his company, so I could find later on Internet where it is located in Auckland... So I’ll be there on Monday morning, with my CV and my shoes freshly bought (not sure It would have been ok if I had come with my dirty old Converses...), wishing the phone call didn’t kill me before I could meet him...
Jey

2 Comments:

At 1:23 AM, Anonymous Anonymous said...

Jey j'aimerais savoir comment... heu ... apres un GP a minuit, suivit d'un match des plus palpitant de France-Angleterre, tout ca finissant a 6h du mat, en considerant ke tu as zappé tt les commentaires de fin de match.... et en occultant le fait ke tu ais pu prendre l'apero en meme tps... explik moi... oui raconte moi comment ? ?? Comment tu as pu te retrouvé o bon endroit, a la bonne heure et avec le bon accent a ce putain de rdv ??????

 
At 1:34 PM, Anonymous Anonymous said...

we are all waiting with baited breath...what happened what company what was the job!

 

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